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Jardiniers sans pesticides

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Jardiniers sans pesticides
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9 mars 2009

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6 février 2009

Le micro repiquage

Réussir son semis, c'est très bien, mais après... 
Lorsque nous faisons des semis précoces, nous avons très souvent un sérieux problème de place. Pour que nos jeunes plantules continuent à se développer harmonieusement, il leur faut de l'espace. Bien souvent, même si l'on a essayé de faire un semis très peu dense, les jeunes plantules se trouvent malgré tout vite à l'étroit. Elles ont tendance à s'étioler, c'est-à-dire qu'elles vont s'allonger exagérément pour rechercher de la lumière et de l'espace. Il faut absolument intervenir avant que cela se produise. Faute de quoi nous partons avec un lourd handicap et nous risquons de perdre bon nombre des plantes.    

Si nous disons micro repiquage, c'est que nous allons intervenir sur des plantes très petites. Pour ce faire, nous aurons besoin d'un petit outillage adapté. Manipuler les plantes avec les doigts s'avère vite ne pas être la bonne solution. C'est outillage sera, souvent détournée de sa fonction première.

       
  1. Une fourchette, elle servira à soulever une petite touffe de plantes et l'on prendra soin d'aller suffisamment profond pour avoir le maximum de racines.
  2.    
  3. Un stylo, il nous servira de plantoir.
  4.    
  5. Une fourchette à escargots. Ce dernier accessoire est certainement le plus important et il peut avantageusement être remplacé par une baguette en bois que l'on aura façonné pour avoir une petite fourche à son extrémité.

  Il nous faut maintenant préparer la cassette de repiquage. En général, on prendra ce que l'on a sous la main tout en sachant que nous avons besoin d'une épaisseur de 7 à 8 cm de terreau. Avant de commencer le repiquage, le terreau sera égalisé en surface, puis légèrement tassé. Attention, si nous le tassons trop, le mélange sera vite asphyxiant et nos plantes en souffriront. Nous devrons nous servir d'un terreau très léger, et pas trop humide, juste ce qu'il faut pour que le trou de repiquage reste formé lorsque l'on retire le stylo.   

Parlons de nos jeunes plants.
Ce qui va conditionner la réussite de notre repiquage, c'est le respect de sa morphologie. Une plante, même à ce stade, possède des racines, un collet c'est-à-dire l'endroit exact où les racines et la tige se différencient, puis des feuilles. Si nous ne respectons pas ce principe, et qu'une petite partie de la tige se trouve enterrée. Au bout de quelques jours, il y a des chances pour que la plante s'affaisse sur elle-même car la portion de tige enterrée n'étant pas adaptée à ce milieu, aura pourri. 
   
Les plantes que nous allons repiquer, doivent quand même être suffisamment développées. Il n'est pas question de repiquer une plante qui n'a pas fini de germer et dont les cotylédons (réserve de la graine) on dit quelquefois feuilles cotylédonaires ne se soient complètement ouverts et que l'on puisse nettement distinguer le développement de la plantule.

Toutes les étapes de manipulation devront se faire avec souplesse et délicatesse. Le trou de plantation devra être suffisamment grand pour que les racines s'y logent d'elles-mêmes de manière naturelle. Lorsque la plantule aura ses racines suffisamment enterrées, que le collet se trouvera maintenu à la hauteur du sol, il faut légèrement borner la plante. C'est-à-dire que notre stylo sera planté à quelques centimètres de notre plantules puis en le ramenant près de celle-ci, les racines seront légèrement pressées dans leurs trous. Tout doit se faire en souplesse des racines écrasées et c'est la mort assurée

En peu de temps, ses gestes deviennent naturels et l'on trouve la bonne technique pour s'adapter à chaque plantule.

La distance entre chaque plante, devra être d'environ 3 cm en tous sens. On peut pratiquer en carré ou en quinconce. Le quinconce permet de libérer plus d'espace entre chaque plan.   

Une fois notre caissette terminée, on peut tapoter plusieurs fois sur tous les côtés cela aura pour but d'égaliser la surface du mélange tout en permettant aux petits interstices qui seraient restés autour des racines de se combler. Ainsi notre substrat restera relativement aérer et les racines s'y trouveront plus à l'aise que dans un substrat très passé qui sera vite asphyxiant en cas d'un léger excès d'eau.   
   
Après cette manipulation, nos plantes se trouvent bien évidemment stressées. Si notre Substrat était suffisamment humide, nous n'aurons pas besoin de l'humidifier à nouveau. Pour compenser la défaillance passagère du système racinaires, nous pouvons humidifier les plantules à l'aide d'un brumisateur. Pendant quelques jours, 2 ou 3 tout au plus nous pouvons maintenir (à l'étouffée) cette caissette sous un film plastique le temps que tout rentre dans l'ordre. Au bout de ces trois jours, nous pouvons l'humidifier par trempage. Nous nous apercevrons que le substrat est suffisamment imprégné d'eau par son changement de couleur. Ensuite la caissette devra pouvoir s'égoutter naturellement.
Au bout de 4 ou 5 jours, il sera possible d'arroser normalement les plantes avec une pomme d'arrosoir très fine.

Pour toutes les plantes, ce qui est dangereux c'est l'excès d'eau, ce n'est pas parce que le mélange paraît sec en surface, qu'il n'y a plus d'eau de disponibles. Les racines feront en sorte pour aller la chercher ce qui produira des plantes bien plus résistantes.

Au bout de trois semaines, peut-être un peu plus, c'est-à-dire lorsque le feuillage de toutes les plantes sera à nouveau en contact et relativement serré vous pourrez procéder aux rempotage final en godets pour achever la culture de vos plantes.

Le micro repiquage est une étape indispensable pour nos semis précoces d'intérieur. Cela permet de produire des plants trapus et vigoureux à un moment ou nous disposons hélas de très peu de place.

4 février 2009

Les coccinelles

Coléoptère   
Coccinidae

Tout le monde connaît les bêtes à bon Dieu, la coccinelle à 7 points (coccinella septum ponctata). Elle est parfaitement reconnaissable, avec ses élytres orange foncé ou rouge et ses sept points noir.
En réalité, malgré la sympathie universelle qu'elle inspire, c'est un monstre glouton à l'appétit insatiable. Elles adorent les pucerons et s'en régalent. Elles sont aussi efficaces lorsqu'elles sont à l'état larvaire qu'adulte. Peut-être même légèrement plus gloutonnes au stade larvaire, ayant besoin de beaucoup d'énergie pour ensuite se métamorphoser. À ce stade, elles peuvent engloutir jusqu'à 80 pucerons par jour. Une coccinelle adulte, restera quand même efficace car elle en dévorera quand même 50 par jour ce qui remplace avantageusement de n'importe quelle chimie existante.

Cocci_7

Coccinella septum puncta

Si les coccinelles à sept points, se nourrissent essentiellement de pucerons elles apprécient aussi les cochenilles, en cas de disette, elles peuvent faute de mieux s'attaquer à d'autres insectes de petite taille. Il existe plusieurs espèces de coccinelles, plus ou moins spécialisées, certaines consomment uniquement des pucerons, alors que d'autres uniquement des cochenilles. Quelques unes se spécialisent même sur une seule espèce de puceron ou cochenille. 

BIPONCTA

Adalia bipuncta

Après accouplement, les oeufs sont pondus par petits paquets ou grappes sous les feuilles. Une coccinelle pond de 100 à 400 oeufs, ils subiront quatre métamorphoses avant d'atteindre le stade adulte. On observe généralement, deux générations au cours de la saison, une génération de printemps, qui est issue de coccinelles ayant hiverné et une génération d'été, provenant des adultes nés au printemps. Selon les conditions climatiques, les oeufs après 4 à 6 jours donnent naissance à des larves gloutonnes qui s'empifreront de pucerons pendant 6 semaines avant de se métamorphoser en adultes.

Ponte_coccinelle-Larve

Leur cycle de vie, pouvant s'échelonné sur deux années, nécessite alors un hivernage. Pour qu'elles soient toujours présentes au jardin, il faut qu'elles trouvent de quoi s'abriter pendant l'hiver. En principe, elles trouvent refuge dans les débris végétaux et notamment les tiges creuses, des écorces, des feuilles sèches... Il est assez fréquent de les voir se réfugier à l'intérieur de nos habitations. On peut les aider à passer l'hiver en remplissant des pots de terre cuite avec de la paille ou du foin que l'on maintiendra accrocher à un mur, ou retournés au sommet d'un bâton fiché en terre. On peut également construire des cabanes à insectes.

Un petit calcul tout simple:    
Soit un oeuf de coccinelle pondu le 15 avril. Il éclôt le 21, pendant environ 22 jours la larve va dévorer en moyenne 60 pucerons par jour,(nous avons dit jusqu'a 80/jour) soit 1760 pucerons d'engloutis à ce stade. Nous sommes environ fin mai selon notre exemple. Ensuite la larve rentre en phase de nymphe apparemment immobile, suspendue à une branche ou une feuille d'où émergera 6 à 7 jours plus tard l'insecte au stade adulte. Nous sommes alors à une espérance de vie 6 à 8 semaines (moyenne 42 jours x 50 /j soit environ 2100 pucerons de plus engloutis.

Pendant son existence notre coccinelle aura à elle seule détruit 3860 pucerons.

La ponte d'une seule coccinelle peut donc potentiellement détruire: de 38600 à 154400 pucerons. 

C'est un comble, à ce rythme-là, nous n'avons pas assez de rosiers ou de légumes appréciés par les pucerons dans notre jardin. Il faudra cultiver des capucines ou des fèves pour attirer d'autres pucerons afin de nourrir nos coccinelles...

Ils ne sont pas fous, les vendeurs de produits chimiques.
Ils ont inventé l'arme absolue, des produits dits systémiques, qui, déposés sur les feuilles passent ensuite dans les plantes puis sont transportés par la sève des végétaux. Ainsi, les pucerons sont empoisonnés et par la même occasion leurs prédateurs naturels. Tout ce qui bouge, est systématiquement détruit, soit par contact direct lors de la pulvérisation soit par ingestion de la sève. Ils connaissaient très bien le mécanisme dès le départ.
Les insectes auxiliaires comme les coccinelles qui n'auront pas été détruits lors de la pulvérisation, seront empoisonnés en consommant leur repas favori, les pucerons.

La chimie y gagne sur tous les tableaux, car, les colonies de pucerons sont très mobiles. D'autres pucerons viendront s'installer sur cet espace qui aura été complètement vidé de tous prédateurs. L'infestation sera massive, et les dégâts décuplés. Emporté dans la spirale infernale il faudra à nouveau utiliser de la chimie pour sauver les cultures...   
Les parasites, ne se laisseront pas faire si facilement, peu à peu ils deviendront de plus en plus résistants et il faudra soit augmenter les doses, soit changer de molécule. Voilà comment on crée la dépendance économique et industrielle.

Mesdames et Messieurs, ne sortez plus vos euros !!!
Ne vous empoisonnez plus avec les résidus de pesticides un peu plus chaque jour...

Le choix de la coccinelle et des pucerons n'étaient pas anodins pour cette petite démonstration. De nombreux prédateurs ou auxiliaires subissent le même sort. Un peu moins connus, on n'en parlera jamais.

Le revers de la médaille.
Après avoir remarqué la redoutable efficacité des coccinelles, une évidence est apparue. Pourquoi ne pas élever cet insecte, puis l'implanter au stade larvaire ou adulte au milieu des cultures. Nous avons tout à gagner dans l'histoire, plus de produits chimiques. Enfin, on va pouvoir se doter d'un système qui est immuable et qui a fait ses preuves. La solution est là, à portée de main c'est la lutte biologique. Cela fonctionnait très bien, jusqu'au moment (1981) où l'on s'est dit, qu'une espèce asiatique (Harmonia axyridis) était encore plus performante que nos espèces locales et de surcroit polyphage...

Harmonia_A_copie

Harmonia axyridis (l'indésirable)

Et là, le système dérape, ces coccinelles asiatiques, s'acclimatent et se reproduisent. Elles sont tellement performantes, que lorsqu'elles ont bouffé tous les pucerons, elles s'attaquent à nos coccinelles autochtones ...
Cette fois encore, partant d'une bonne intention, l'homme a une nouvelle fois dérapé.

ATTENTION !. ATTENTION ! ATTENTION !

Jardiniers respectueux de la nature, ne vous faites pas piéger!!!
Vous pourriez en toute bonne foi, vous laisser tenter par l'achat de larves ou d'adultes de coccinelles en passant par le rayon bio de votre jardinerie préférée. Vérifiez bien le nom de l'espèce. En aucun cas vous ne devez acquérir une autre espèce que la coccinelle à 7 points Coccinella septum puncta et Adalia bipuncta dite coccinelle à 2 points.

Lorsqu'il s'agit de coccinelles exotiques, on vous dira, que les souches ont été scrupuleusement sélectionnées et que les coccinelles ne peuvent pas voler donc se propager, etc... Néanmoins, elles se reproduiront dans votre jardin et deviendront une véritable peste.

IL N'Y A QU'UNE SEULE ALTERNATIVE! PRESERVEZ LA BIODIVERSITE DE VOS JARDINS.

11 janvier 2009

ABEILLES TUEUSES

ABEILLES TUEUSES

Vidéo envoyée par Kapucine1970

 

En présence d'abeilles tueuses, grace à quelques gouttes de la phéromone que produit une Reine qui quitte la ruche pour aller en fonder une autre, il ne sera pas attaqué par les abeilles. Impressionnant.

24 décembre 2008

Le sol est bien autre chose qu'un milieu inerte.

Il faut absolument changer notre fusil d'épaule, pendant qu'il en est encore temps.

Alors que nos prédécesseurs avaient jusque-là préservé et transmis leur outil de travail. Nos techniques modernes de culture, en l'espace d'une génération ont fait évoluer les choses dans le mauvais sens à une vitesse inimaginable. Depuis quelques années nous avons un peu trop tendance à considérer que le sol est uniquement un support de culture. L'appauvrissement des sols, sa dégradation physique font qu'aujourd'hui, l'agriculture moderne est obligée d'employer sans arrêt, engrais chimiques et pesticides pour tenter de maintenir une production constante.   

Alors que la vie fourmillait dans ce que nous appelons la couche arable, elle est aujourd'hui considérablement réduite. Par exemple, pour ce qui concerne les vers de terre qui sont connus de tous et considérés pour être d'excellents auxiliaires des agriculteurs et des jardiniers. On pouvait en trouver dans les années 1960-70, environ 3 t par hectare alors qu'aujourd'hui on a du mal à en trouver 100 kilos. Il n'y a pas que le ver de terre qui ait souffert de nos méthodes culturales : les bactéries, les larves de divers insectes, les champignons du sol (mycchorise)... 
Toute cette source de vie est aujourd'hui considérablement réduite.   
Le minéral n'est pas en reste, à force de pratiquer des labours profonds, jusqu'à 40 cm et pas toujours à la bonne époque, de pratiquer régulièrement l'épierrage, la structure physique s'en trouve modifiée. Les éléments sont de plus en plus fins, ils se tassent et se colmatent... L'eau a de plus en plus de difficultés à pénétrer dans nos sols... Elle ruisselle, et se retrouve directement dans nos ruisseaux et nos rivières qui, à la moindre averse, gonflent exagérément et charrient des milliers de tonnes de boues argileuses.
En période de sécheresse, la terre se rétracte de plus en plus, le vent à son tour emporte plus facilement ces particules fines.   
À force de ne considérer que les trois principaux éléments N-P-K, (N. azote, P phosphore, K potasse). Il est nécessaire d'apporter aujourd'hui plus d'unités de ces éléments, afin d'espérer conserver un rendement équivalent. Voilà un paradoxe qui devrait faire réfléchir un peu nos cultivateurs, et nous jardiniers. Aujourd'hui il faut apporter plus d'engrais et les rendements stagnent. Les quantités dispersées de nos jours, si elles avaient lieu sur un sol sain et structuré, permettraient de voir ces rendements considérablement augmenter...
Seulement voilà, les quantités d'engrais apportées aujourd'hui sur nos sols destructurés provoquent une "sur minéralisation" de l'humus du sol et c'est tout l'équilibre qui est rompu, l'humus est quasiment "brûlé". Le complexe argilo-humique, à l'origine même de la structure des sols et de son pouvoir tampon sont quasiment anéantis, ce qui fait que les sols ne retiennent plus les éléments fertilisants qui se trouvent lessivés.

Les façons culturales doivent impérativement être modifiées. Revenir, pendant qu'il en est encore temps, vers un état antérieur devient urgent. De nombreuses solutions existent, il faut revenir au basique, enrichir les sols en humus avec des cultures intermédiaires, qui seront enfouies à l'occasion de labours moins profonds. L'enfouissement des chaumes et des pailles de céréales, doit se généraliser. Le sol doit constamment être maintenu sous un couvert végétal pour utiliser et fixer les éléments nutritifs solubilisés.  Il faut absolument éviter les tassements... Respecter les strates du sol, car elles n'entretiennent pas les mêmes genres de vie microbienne et bactérienne en respectant le milieu aérobie et anaérobie.
Les semis directs en place commencent à faire leur apparition, c'est tout à fait le genre d'action qu'il faut encourager.

Il faut également retrouver une chimie du sol naturelle et ne plus considérer que les 3 éléments N.P.K ...

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23 décembre 2008

essai

23 décembre 2008

Le Compostage

Cette technique permet de transformer toutes les matières organiques en un produit riche en humus et en fertilisants qui sera directement utilisable au jardin.   
Selon la nature et la provenance des matériaux utilisés, l'aboutissement au produit final sera plus ou moins long.

Lorsque nous mettrons des résidus à composter, il faudra toujours faire attention à ce que l'équilibre en matières carbonées soit équilibré. Ainsi, si nous utilisons des tontes de pelouse seules, elles se transformeront certes, mais produiront un compost compact qui aura eu une transformation acide, difficile et lente. Par contre, si nous utilisons ces mêmes tontes de pelouse mélangées avec de la matière sèche (feuilles, paille, sciure, brindilles, carton...) La transformation sera plus profonde, rapide et sans aucun dégagement d'odeurs. Le produit fini sera de bien meilleure qualité.

Pour produire du compost, nous pouvons le faire directement en tas ou à l'aide d'un composteur. Ce dernier pouvant être acheté dans le commerce ou fabriqué sur place à l'aide de matériaux de récupération, tels que des palettes, ou du grillage à poules... Les composteurs fermés, offrent l'avantage d'éviter une dessiccation trop importante, et permettent également de conserver la chaleur qui active la transformation.   

Quelle que soit la technique employée, il faudra prendre soin de brasser régulièrement les matériaux en cours de transformation de façon à réactiver le processus. À chaque nouvel apport de matière compostable, il est nécessaire d'apporter un peu de compost ancien qui fournira tous les ferments et micro-organismes. Ceci aura pour effet une mise en route immédiate processus de transformation. Maintenir une bonne humidité des matériaux pendant la transformation permet également d'obtenir de meilleurs résultats.

Les clés de la réussite d'un bon compostage résident donc, dans l'équilibre entre les matières sèches, riches en carbone et les matières vertes plus riches en azote, une aération régulière, un contrôle de l'hygrométrie et de la température ambiante.

Quelques auxiliaires peuvent également nous aider pour la transformation de ces matériaux (vers de terre et de fumier, cloportes, mille-pattes, forficules...)

PRÉCAUTIONS : 
Pour obtenir un compost sain, il faudra veiller à ne pas y adjoindre de plantes malades, de plantes et de mauvaises herbes en graines, car même si un bon nombre sera détruit au moment de la fermentation et l'élévation de la température, ce qui aura résisté conservera hélas toutes ces propriétés.

22 décembre 2008

Le B.R.F (Bois Rameal Fragmente)

Comme son nom l'indique, il s'agit bien de branchages (5 à 6 cm de diamètre maxi) qui sont fragmentés (broyés), de manière à ce que leur décomposition se trouve accélérée.   
Il ne s'agit pas, de déforestation massive, mais bien d'une valorisation locale de la ramure des arbres qui lors de l'exploitation forestière, ne peuvent être employées, comme bois à façon, ou bois de chauffage... Aujourd'hui, la ramure qui autrefois fournissait les fagots est brûlée sur le chantier (libération massive de carbone dans l'atmosphère bien inutile) et quelquefois abandonnée sur place en l'état. 
Le BRF, peut également être fourni par l'entretien des haies bocagères, l'exploitation de taillis...    
Pour conserver un intérêt environnemental, le lieu de production doit être le plus près possible de la zone d'utilisation. À quoi servirait en effet de dépenser de l'énergie fossile en transport pour mettre en oeuvre le BRF.

Utilisations du BRF   
Le BRF peut être utilisé, de deux manières différentes, soit en paillage, soit par enfouissement   

LE PAILLAGE.  
Lors de l'utilisation en paillage, il faudra épandre une épaisseur de BRF de 3 à 6 cm environ. L'effet désiré est d'empêcher la germination et la croissance des mauvaises herbes, de réduire l'évaporation d'eau, d'éviter le tassement du sol par forte pluie battante, de maintenir une certaine humidité dans les couches superficielles du sol. Le BRF peut rester en place pendant plusieurs années, on peut au besoin en rajouter lorsqu'il commence à se dégrader, ou l'enfouir et le remplacer à chaque saison. 

L'ENFOUISSAGE DIRECT 
Le BRF peut également être enfoui directement dans le sol, dans le but d'améliorer la structure et de réactiver la vie microbienne et bactérienne. Pour que la transformation soit efficace et bénéfique, il est préférable que le BRF soit enfoui dans une épaisseur de sols de 15 cm environ. Ce BRF, produira sur plusieurs années un humus qui lui-même sera minéralisé à raison d'environ 3 % l'an sur plusieurs années. 
Il faudra veiller au cours de cette transformation qui est gourmande en azote, à ce que les cultures en place ne soient pas en manque. On peut remédier à cela, par des apports de compost ou en pratiquant une culture associée de légumineuses (trèfle, luzerne, fèves , haricots...).

REMARQUE
Le BRF peut aussi être utlisé comme biomasse, pour produire du gaz, de l'acool méthylique... Des cultures de saule, canne de provence, divers roseaux commencent à ce développer. La recolte mécanisable s'effectue tous les 3 ou 4 ans.

La FACE CACHEE du BRF
Le BRF permet également la remise en culture de terrains usés par le temps ou en cours de désertification sans étape intermédiaire. Les résultats y sont immédiats et spectaculaires. En Afrique, des terrains qui avaient été laissés à l'abandon alors même que la végétation spontanée avait disparu ont pu être remis en culture. En une saison, la production végétale s'y retrouve installée et pérenne. Les économies en eau par exemple sont au minimum divisées par quatre...
Le rôle physique du paillage à lui seul ne peut expliquer le phénomène.
Il convient donc de considérer le BRF comme une méthode de culture à part entière. Les processus biologiques qui s'établissent avec l'utilisation du BRF ne sont plus directement liés à la minéralisation de la matière humique et à la structure des sols. Le système repose, sur la dégradation de la lignine par des champignons tels les: basidiomycètes, ascomycètes dont les mycelium colonisent rapidement les fragments de bois et en retirent de quoi fabriquer sucre, enzyme, poly phénols... Le milieu devient ainsi propice au développement d'une micro faune et d'une microflore innombrable dont les plantes savent tirer profit.
Il est curieux de constater, à quel point la terre est toujours légèrement humide dans les cultures sous BRF. L'observation a démontré que cette eau n'était pas une eau libre, sujette à la gravitation, à l'osmose et à l'évaporation. C'est une eau biologique contenues dans les cellules vivantes des micro-organismes. Elle devient disponible pour les plantes à différents stades du cycle de ce milieu vivant.
En parallèle, il est curieux de constater dans les cultures sous BRF ont un état sanitaire et une croissance biens supérieurs aux cultures traditionnelles et aux échantillons témoins...

A QUELLE EPOQUE APPORTER LE BRF.
L'observation a démontré que la fin d'été et l'automne seraient plus propices pour la mise en place du BRF. La transformation du BRF, étant gourmande en azote, cette saison correspond souvent avec la fin de cycle des cultures. La terre est chaude, et les pluies deviennent plus importantes. Le cycle de transformation de l'azote se trouve réactivé, et souvent le couvert végétal n'est plus là pour le retenir. La mise en place du BRF à cette époque permet d'utiliser cette ressource azotée... Il y a un autre avantage à cette époque, avec des conditions climatiques intéressantes qui apportent chaleur et l'humidité, propices à l'établissement des mycélium.
La mise en place du BRF peut également se faire en début de saison des cultures, mais il faudra faire attention à ce que la végétation ne souffre pas d'un manque d'azote (faim d'azote). On peut y remédier, par une culture de légumineuse associée ou un apport de compost localisé sur la ligne de semis...

21 décembre 2008

Le Compost

Le compostage, permet de recycler sur place et à moindre coût, les déchets organiques, provenant de notre jardin et de notre cuisine. Après environ 6 mois de transformation, le compost sera utilisé comme amendement organique à enfouir dans les plates-bandes au moment du bêchage dès l'automne. L'humus ainsi fabriqué, permet de stabiliser la structure des sols : l'humus donne du corps aux terres légères et allège les terres fortes. (Voir complexe argilo humique).   
Contrairement aux idées reçues, le compost ne dégage pas d'odeur nauséabonde. Il peut donc être fabriqué dans un endroit discret, à proximité de l'habitation. La richesse en éléments fertilisants, dépend directement des matériaux qui ont été employés pour sa fabrication. Elle peut donc être variable et sera toujours de toute manière bénéfique à la végétation.

 

 

 

Fabriquer son compost soi-même est aussi un acte citoyen, profitable pour l'environnement et la collectivité.

 

L'économie réalisée à titre individuel est également significative. Pas besoin d'utiliser sa voiture pour aller s'approvisionner dans un magasin et payer une fortune, terreaux et engrais, qui ne seront pas meilleurs du fait qu'on les ait payé très chers.

18 décembre 2008

L'humus

Elément essentiel du sol, l'humus est le résultat de la transformation de la matière organique par de nombreux organismes. Il est composé de débris végétaux et animaux, feuilles mortes, déjections... En fôret il est facile d'observer la formation de l'humus à tous ses stades le lit de feuilles mortes, de brindilles, fougères sèches. etc puis différents stades de transformation, jusqu'à la minéralisation primaire puis le stade ultime d'humification secondaire qui libérera des minéraux assimilables par les plantes... La partie supérieure du sol environ 15cm ou l'humus se transforme est demomné "litière"

La transformation sera effectuée par de nombreux organismes, chacun avec des spécificités différentes: bactéries, champignons, enzimes, vers de terre, acariens. Certains fragmentent, d'autres digèrent, liquéfient, brassent, aèrent.

Le procédé de transformation est largement influencé par le milieu ambiant et son activité biologique, la température ou le climat, l'humidité, en milieu acide par exemple, les transformation sont plus lentes parfois plusieurs dizaines d'années et moins complètes. C'est le cas des tourbes brunes, blondes pour lesquelles on observe des caractéristiques variées pour chacune même à l'intérieure de ces deux catégories.

Des apports réguliers de matières organiques entretiennent et compensent l'ultime minéralisation de l'humus. Un sol vivant est garant de cultures vigoureuses et résistantes aux agressions diverses tant du climat que des maladies ou parasites...

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